La Vergne

La Vergne

Du gaulois : « verno », signifiant « aulne ». Du latin : « Verna » : printemps… peut-être demeure printanière, magnifiquement située sur le sommet dominant la Vallée du Cher où l’on retrouve des traces nombreuses de séjour prolongé des Romains et Gallo-romains.

Le Manoir des XVIIème et XVIIIème siècles, surmonté d’un campanile, présentant un toit élevé et une corniche en doucine, apparait dans les actes en 1626. En 1670, un certain Sylvain de La Cube habite le manoir. Avant, tous les documents se rapportent à Chappé, proche village, assez important selon les archives en 1918 où se situerait l’habitation des Seigneurs de Lunery.

Derrière un mur d’enceinte, on remarque une petite chapelle à pignons saillants, dédiée à Notre-Dame. Elle est décorée de colonnes ioniques placées sur les murs latéraux. Elle conserve une statue de la Vierge de pitié en pierre peinte, donnée au XVème siècle, qui tient sur ses genoux le corps inanimé du Christ. Dans la cour, un puits muni d’un enrouleur en bois à double volant est protégé par une couverture en ardoise à pavillon de 9m². La margelle monolithe, d’un  diamètre extérieur de 1,60 mètre, présente un surplomb de 15 cm de pourtour.de la même époque.

En 1872, on a découvert sur les bords et au niveau du Cher, en face de La Vergne, d’importantes substructions qui ont dû appartenir à un établissement balnéaire. Des sites archéologiques mis au jour aux alentours, notamment celui datant de La Tène, attestent, avec les traces d’une voie antique, une occupation du territoire dès cette époque. Ultérieurement, il existait un complexe culturel gallo-romain comprenant un sanctuaire et des thermes, qui conservent un matériel important. Des fouilles mirent au jour des fûts de colonnes, des tuiles romaines, une épée antique, une urne cinéraire en verre de couleur, et plus loin dans le vallon, des pièces de monnaie de Marc-Aurèle et Constantin.

 

Maintenant, ce sont ses chambres d’hôtes que le domaine de La Vergne propose à une clientèle internationale, sous le nom de gîte de La Vergne.

La Vergne au temps préhistorique

Depuis 1984, la carrière des Sablons, à quelques mètres de La Vergne, suscite l’intérêt des archéologues.

En 2003, ils ont mis à jour des cailloux recouverts de sable datant de 1 100 000 ans. Sans aucune contestation possible, ces cailloux sont passés dans des mains humaines. Des silex, des meulières lacustres… pour couper la charogne, gratter l’os, le bois, la peau…

Nous sommes dans le quaternaire, dans l’ère glaciaire, où la succession de ces cycles a laissé des témoignages dans les alluvions des rivières.

Sachant qu’il existe en Eurasie (de l’Europe à la Chine) une vingtaine de sites recensés, c’est dire si Rosières est une référence et le Berry une exception. Les archéologues sont à la recherche du « 1er peuplement de l’homme venant d’Afrique » il y a 1 million d’années et semblent sur le point de pouvoir le trouver.

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